LA FROUSSE CORRÉZIENNE

On a les j’tons ! Depuis le temps qu’on en parle à La Trousse de passer en mensuel. Voilà c’est fait ! Enfin quand je dis « c’est fait ! », c’est comme manger du pâté de chevreuil en pensant être végétarien… Un premier nouveau numéro n’est qu’un premier nouveau numéro. C’est au deuxième que nous pourrons dire : « Ça-y-est, nous sommes un mensuel ! ». Mais les séances de méditations collectives, accrochés à l’envers sur un platane tulliste, ont renforcé nos forces et nos croyances.

Alors pour marquer le coup on ajoute un changement de format, un changement d’imprimeur (Quelle sensation merveilleuse que la douceur d’une caresse sur la peau avec une Trousse corrézienne imprimée en Corrèze sur du papier recyclé, glissant nos doigts suaves sur les encres végétales et lissant la chevelure brûlante…. Mais je m’égare…) et un changement de prix !
3 euros 50 au lieu de 3. Comme indiqué en couverture : plus chers pour moins de pages ! Un moyen comme un autre (et peut-être même pas comme un autre) de survivre au sombrissime marasme de ce capitalisme sans âme – chevauchant mère nature comme un vulgaire dresseur de cirque arriéré, posant son cul gras et saturé sur la croupe, autrefois joyeuse et frétillante, de la verte génitrice. En un mot (comme en sang) : une façon de ne pas fermer définitivement les pages de ce canard canardeur. On veut vivre ! Rester libres ! On veut s’envoler vers le ciel !¹

« La frousse n’évite pas de manger » comme disait ma grand-mère en finissant son boudin aux pommes pendant que je me suspendais au balcon de son appartement pour lui prouver que « non, la frousse évite de manger ! ». Dès lors, nous nous devions de prendre des risques afin de sauver La Trousse. Et puis les grognons en cure de sémantique qui nous rabâchent depuis cinq ans qu’il est quand même lamentable d’imprimer notre bimestriel – soit-disant local et écolo – en Espagne, vont être ravis : nous imprimerons dorénavant nos pages à Brive, chez Les Imprimeurs corréziens !

Un mensuel de 24 pages, totalement local, qui continuera – voire accentuera – son brossage dans le sens inverse du poil, qui s’appuie uniquement sur des gens du cru pour alimenter ses articles (tous bénévoles), qui ne dépend d’aucun groupe extérieur, qui ne doit de comptes à personne, qui réalise ses propres dessins grâce à ses nombreux contributeurs, etc. ça vaut bien une petite rallonge. Rallonge que vous pouvez… rallonger un peu en faisant un don, ici : Faire un don

Quant à savoir si ma grand-mère à fini son boudin aux pommes avant de me décrocher, je le raconterai possiblement dans une future chronique de ce merveilleux outil d’information locale à 3 euros 50 seulement ! (cf. article que vous venez de déchiffrer et que vous pouvez relire à l’infini puisque ce mensuel imprimé localement sur du papier recyclable à 3 euros 50 vous appartient. Je vous l’avais dit non ?).

¹ Rendons à César ce qui appartient à Higelin (Slim black boogie du vrai grand Jacques)

Par Pluton 427

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