Quand j’entends siffler le train de la ligne POLT1 avec deux heures de retard par temps de grand froid, je pense à la vétusté du matériel ferroviaire. Et pas seulement !
Depuis quelques années s’entendent les cris de panique du réseau par temps de gel. Avant, un train racleur passait pendant la nuit pour enlever le givre sur les caténaires. Les grands stratèges du rendement, jouant sur les risques calculés, ont supprimé ce poste, tout comme le fret, et réduit les trains de nuit. Voici l’une des raisons de nos frustrations dans des halls de gare où le buffet est fermé, la machine à café cassée, et qu’il nous faut attendre, glacés, furieux contre la terre entière et contre les agents de la SNCF en particulier. Ces malheureux sont impuissants, désespérés de voir un bien collectif s’effondrer bien que nous en ayons tous conscience.
Tout en détruisant un service public pérenne, ils parviennent même à nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Dans un souci de clarté pour cette nouvelle année, je conseille la lecture de Propaganda d’Edward Bernays2 : l’auteur explique parfaitement comment Ford a œuvré pour détruire l’excellent réseau de tramways aux États-Unis au début du XXe siècle.
Qui est derrière la destruction de notre chère SNCF ?
- Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.
- Éditions Zones, 2007.
Par DIANE BARATIER