Paroles d’interdits de travail (intégrale)

Depuis fin septembre, je recueille des témoignages liés à l’interdiction, pour les personnes en contact avec du public (sauf les enseignants ou les policiers par exemple), de travailler sans le passe-sanitaire. Je pose six questions, j’écris ce que j’entends et ne participe pas à la discussion, ce n’est pas un débat. On sait qu’il s’agit, depuis le début et entre autres choses, d’une obligation vaccinale déguisée. Avec la fin du remboursement des test-PCR par la sécu, c’est officieux mais effectif pour toutes celles et ceux qui n’ont pas les moyens pour payer et/ou la santé pour supporter des tests à répétition.

J’ai interviewé un psychologue, un kiné, un agent technique hospitalier, un orthophoniste, un aide aux personnes âgées, une cadre de structure culturelle, un éducateur spécialisé ; tous et toutes (au moment où je les rencontre) sont au bord d’être obligés de quitter ou ont déjà perdu leur travail.

Témoignage 1

Le pass-sanitaire ?

c’est une ségrégation…les gens n’ont pas à savoir le dossier médical des gens…être contrôlés pour des raisons médicales…devant l’entrée de : n’importe quel lieu : c’est inadmissible !

Ça alimente la haine entre ceux qui l’ont et ceux qui ne l’ont pas…la haine, les raccourcis…

La vaccination ?

Je refuse CETTE vaccination covid pour moi et je n’en fais pas un cas général… je ne trouve pas juste qu’elle soit obligatoire : je ne suis pas à risque… mes patients prennent moins de risques en venant me voir qu’en allant au supermarché . Je mets un masque, des gants et je désinfecte à chaque fois . Je refuse la vaccination covid : il y a un risque d’effets secondaires qu’on ne connaît pas, avec la covid aussi, mais sur ma balance bénéfice-risque je choisis de ne pas me faire vacciner. Je préfère prendre le risque de choper la covid.

Quelles conséquences sur ta vie professionnelle ?

Je ne peux plus travailler. Depuis hier, si mon choix est définitif, mon [XXX] me demande de « m’auto-radier » !

Si le choix est temporaire j’ai le droit de suspendre mon activité. Sans indemnités quelque soit le choix, puisque je n’ai pas le doit aux allocations chômage (je suis libéral).

Conséquence secondaire sur le « désert médical » : il s’accentue, nous ne sommes déjà pas nombreux sur la région…c’est une pression morale supplémentaire…

Et sur ta santé ?

Ca va… Mais dès que j’envisage de me faire vacciner, j’ai juste envie de pleurer : c’est pas juste, je ne me sens pas alignée : centrée, en accord.

[Je suis] révoltée, contre la stigmatisation des médias menstream et qui est reprise par l’opinion : c’est fou ! On a obligé à une époque des soignants à aller travailler avec la Covid ! Je suis obnibulée, minute par minute, par ces questions et c’est débile !

Tu en penses quoi, de la gestion de la crise Covid depuis un an et demi ?

Les dirigeants sont perdus…et face à un truc nouveau, au lieu de reconnaître leurs tatonnements et erreurs, ils veulent imposer par la force leur gestion en faisant fi du Conseil National d’Ethique : qui s’est opposé à la vaccination des 12 – 16 ans : censure !

Imposer par la force. Aucun débat. Ils se servent des médias pour taxer de complotistes ceux qui se questionnent. On comprend mieux qui on a en face quand le conseil Constitutionnel a donné son avis : comment on ne peut pas avoir de mesures liberticides ?

On vit en Pandémie, ça n’a pas de sens au point de vue sanitaire. On est complètement infantilisé-es.

Tu la vois comment, la suite ?

Je crois en la Sécurité Sociale. J’espère que ça ne va pas la couler définitivement. Je travaille en libéral, kiné et [je vais essayer de] devenir indépendant non remboursé par la Sécu.

Je remets en question la démocratie telle qu’elle est et faudrait avancer sur plus de participation, une démocratie participative mais vu comme c’est déjà difficile dans des petits comités…

[Il faut] développer tout ce qu’on peut, hors du pass s., clandestinement. En réseaux et hors réseaux. De la résistance douce. Importante pour le lien social.

Témoignage 2

Le pass-sanitaire ?

Je suis contre le fait d’être contrôlé en permanence, je n’en vois pas l’intérêt dans un sens sanitaire : ça ne résout pas la problèmatique du covid. Ça entraîne une ségrégation, l’apartheid ! Ça divise les gens : clair et net. Ça oblige les salariés à se positionner en gendarme, vigile, contrôleu-se-r ; alors que c’est un métier, avec des attitudes etc.

Alors que : chez nous, dans beaucoup d’institutions, partout dans les restaurants : tout le monde fait les flics…

La vaccination ?

On devrait être libre de notre corps et comment on le soigne. Personne ne peut avoir un impact, comme ça, sur notre corps, comment on soigne une maladie ; sur la liberté de se soigner. Cette vaccination covid, est expérimentale : c’est inacceptable de l’imposer : en plus, globalement, les soignants : j’en ai marre qu’ils soient considérés comme des machines, du matériel de l’institution, qu’on vaccine etc… Aucune liberté, on leur impose sous prétexte qu’ils protègent les malades et eux-mêmes ! Pour leur bien !

Ta santé ?

Quand j’ai été vacciné pour l’hépatite B, c’était pour mon bien. Conséquence : malade pendant sept ans, avec les symptômes de l’hépatite B ! Ça ne motive pas. Déjà forcé, déjà menacé de licenciement par mon employeur.

Actuellement j’ai des soucis de santé et j’ai peur que ça les agrave.

Quelles conséquences sur ta vie professionnelle ?

Je n’ai plus de boulot depuis le 15 [septembre], j’ai dû abandonner les enfants et les jeunes que je reçois en structure alors qu’ils ont besoin de soins !

Je ne serai pas remplacé ! Très culpabilisant et sur ce chantage-là ils comptent que je revienne sur ma position.

[Au sujet de mes] revenus : problème financier, je ne cotise plus pour ma retraite. Si je reprends je n’aurai pas droit à mes vacances, dans quelques mois. C’est du chantage. En fait on est puni, c’est une punition et donc c’est pervers. C’est faire mal, c’est l’étymologie, pour nous faire changer d’avis. Ils veulent nous avoir à l’usure. Ça se voit. Ils comptent sur la population autour de nous, pour nous convaincre. Les slogans ect… A la radio, discours et propagande. Pour amener le reste de la population à nous sanctionner.

Tu en penses quoi, de la gestion de la crise covid depuis un an et demi ?

Pfff… C’est révélateur de l’incompétence des gens qui nous gouvernent. Et aussi des capacités opportunistes de ces gens, pour atteindre le but qu’ils s’étaient donné : par rapport à toute la politique libérale, mondialiste. Impact et aubaine totale, tout le monde fait pareil, même les dictatures : on ne peut pas s’enfuir ! [rires] Tout le monde s’entend.

Je suis contre la création du Comité Scientifique spécifique Covid créé par Macron, qui ne permet plus la séparation des milieux scientifiques et politiques. Par le mensonge et l’incompréhension : c’est comme ça qu’on domine les peuples. Moins on y comprend plus on se soumet.

Tu la vois comment, la suite ?

L’avenir, la suite ? J’en vois pas, le présent se suffit à lui même, j’en vois pas. Comment lutter, je ne sais pas. On fait peur aux gens. Et c’est moi qui ai peur du vaccin sans raison ? Ça divise les gens, c’est ce que vivaient les espagnols en 36, entre pro-fascistes et les autres. Tellement opposés ! Où on va ?

Témoignage 3

Le pass sanitaire ?

Il est disproportionné et liberticide !

Inégalitaire. La messe est autorisée mais pas les concerts [septembre]. Le métro, le RER : pas de pass-sanitaire, le TGV : oui ! Les enseignants et les écoliers, pas vaccinés, mais les activités sportives : pass-sanitaire ! Après 12 ans, pass-sanitaire obligatoire à partir du 1er octobre : n’importe quoi !

La vaccination ?

La vaccination covid est dangereuse. Ce n’est pas un vaccin classique, le terme est usurpé. Il y a injection d’ARN messager : on ne sait pas où il va aller, c’est une substance vivante. Alors qu’un vaccin est une substance désactivée : pour une protection douce avec des réactions minimes.

Là : c’est un gène, ou proche, qui va se développer ; un incubateur à covid. Lisez la composition du vacin Pfizzer : ce n’est pas la représentation d’un vaccin à l’ancienne. On utilise la technique depuis 20 ans : oui mais pas sur l’homme !!! Pfizzer est testé grandeur nature sur toute une population : et ils veulent utiliser la technique pour soigner le sida… C’est expérimental. On a généralisé l’injection d’une substance génique, c’est grave. On est en phase III, en période de test, en 2023 ils doivent rendre des comptes : les effets secondaires enregistrés auraient dû arrêter la phase de test : on en est à 19 000 décès en Europe, 2 millions d’effets secondaires dont 800 000 graves ou irrémédiables (chiffres officiels des instances de santé et du médicament – juillet 2021). Et les chiffres sont en dessous de la réalité [estimation à 1/10ème], des millions de cas n’ont pas été enregistrés. [L’année dernière] dans les hôpitaux, les décès étaient enregistrés comme covid alors que la comorbidité en était souvent la cause principale ! Les chiffres étaient grossis. Maintenant c’est l’inverse ; on leur fait dire ce qu’on veut.

Quelles conséquences sur ta vie professionnelle ?

Graves ! Purement et simplement : on m’ote… Je suis en fin de carrière, 26 ans que j’exerce, et, parce que je ne veux pas me faire piquer, pas de faute grave, on m’interdit de travailler. Je n’existe plus. Je suis rayée de la carte. Où est le droit au travail ? Les vaccins : aucun facteur de précaution. Bannie et travail, on n’a plus le droit. On a travaillé avec la Covid. Il ne s’est rien passé [avec les patients], pas de cas etc. Rien. On ne me propose pas en visio… On ne m’autorise rien. Rayée.

Les gens… en face de moi… je suis un outil pour leurs enfants. Tant pis pour ma gueule. T’es pas vaccinée tu fais plus partie, tu assumes, là aujourd’hui.

Ta santé, ton moral ?

Je refuse de m’identifier à mon travail. Je me bats, me retourne, réfléchis et avance sur d’autres activités…mais c’est difficile : les soins payants [sans remboursement] ça va être très dur. Dans le système de santé actuel, on t’enlève la possibilité de choisir. C’est ce qui s’est passé avec la covid : l’argent a pris le dessus sur les soins : on a interdit les médicaments. On paye parce que les labos doivent ramasser la mise. En voulant se faire rembourser, on est piégés. Ils prennent d’une main pour donner directement à une autre. Avec les soins déconventionnés : le lien est direct, sans intermédiaire.

Les patients deviennent des enfants devant leur généraliste. Infantilisés. Le paracétamol, par exemple, que tout le monde consomme, fait baisser le taux de glutation, qui favorise l’immunité du corps. Plus tu fais baisser la fièvre (avec des médoc) plus t’es malade !

Tu en penses quoi, de la gestion de la crise Covid, depuis un an et demi ?

On aurait pu faire autrement, avec le « contact-tracing », isoler les personnes malades, dire aux gens de faire remonter leur immunité, au lieu de rester chez vous. Vitamines D et C. Et les personnes fragiles, [avec différentes] maladies, à risque : attention, fallait des mesures de protection.

Le virus en circulant va s’afaiblir. Il mute. On a eu une gestion de protectionnisme : faut apprendre à vivre avec un virus, et non s’enfermer.

Tu la vois comment, la suite ?

C’est angoissant, la suite. On peut espérer que les gens réagissent. A la hauteur de ce qu’ils vivent. [Que] ceux qui se sont fait vacciner deux doses disent : pas de troisième !

Je ne sais pas… Je voudrais que les gens se réveillent, qu’il y ait une prise de conscience. [Qu’ils comprennent] que leur peur les fragilise et qu’ils sont manipulables.

La leçon : faut être fort à l’intérieur sinon le système actuel va nous broyer. On est transformé en bétail.

Témoignage 4

Tu en penses quoi, du pass sanitaire ?

L’imposition ! Déjà. Décidée à la dernière minute. Bien ? Pas bien ?

Et le vaccin ?

Des médecins, des soignants sont contre. Ce vaccin ! Moi, j’ai mes vaccins à jour. Je connais des soignants qui ne sont pas plus bêtes que les autres, avec leurs études leur formation. Ils trouvent qu’il n’est pas abouti, le généraliser c’est trop tôt ! On n’a pas le choix, surtout. Le pass-s., heu… mis en place très rapidement, avec les incohérences qui vont avec. La vaccination n’empêche pas de porter le virus, de le transmettre, on nous oblige à avoir le pass, aux terrasses, cet été, distanciation entre les tables, mais avec le pass on peut quand même contaminer ! Si on voulait aller au bout de la

sécurité faudrait un test PCR ou antigénique à chaque fois, si on voulait le faire sérieusement.

Quelles conséquences sur ta vie professionnelle ?

Je suis parti [de ma structure], en disponibilité, dans l’indifférence totale. A aucun moment le Cadre m’a pris à part pour savoir si j’étais vacciné ou pas, alors qu’il l’a fait avec tous mes collègues…qui ont une autre profession.

Le X/09, le DRH m’a convoqué et m’a dit : demain, vous ne travaillez plus. On ne m’avait rien demandé, rien envoyé, rien écrit. Et je n’ai aucun courrier écrit validant ma disponibilité.

Sur place, le X/09, j’ai écrit une lettre manuscrite avec des dates précises. J’ai signé un papier disant que je n’aurai plus d’avancement, de plan de carrière, de retraite etc…pendant cette période.

J’ai demandé jusqu’à Y/12.

Tout le monde doit avoir un schéma vaccinal complet dans la structure ce qui fait qu’il ne peut pas y avoir de reclassement interne. J’ai demandé une copie du courrier et il a dit que j’allais recevoir le courrier de décision administrative de la structure.

Le pire c’est que…je connais un vingtaine de personnes qui n’étaient pas en règle, au moins deux qui sont en dispo… La disponibilité n’entre pas dans les chiffres du gouvernement, ils ne comptent que les suspendus (c’est à dire ceux qui peuvent ensuite être licenciés après un certain délai – autre processus) et ceux qui ont démissionné. Beaucoup ont choisi la disponibilité (c’est passé dans les journaux, sur internet, France-Bleu etc.)

Mon syndicat ne prend même pas de mes nouvelles, ils n’ont rien fait. Ils m’ont expliqué ce qui allait arriver, point. Ils sont pour la vaccination, c’est normal. Je suis parti le X+1, et depuis, pas de nouvelles. J’ai reçu un mail pour la manif. syndicale du 05/10…ceux qui veulent participer, aider…et je suis élu syndical…

Et ta santé, ton moral ?

Ça va mieux… J’ai plus le sourire qu’à XXX, moins stressé plus détendu… J’préfère faire autre chose. Ça change les idées.

[interim/usine]

Mais c’était très difficile au départ. Stress, angoisse, comment ça va se passer ? Le pass, est-ce qu’ils allaient revenir dessus, les soignants : est-ce qu’ils allaient accepter la vaccination ou pas, continuer… J’ai vécu au jour le jour avec beaucoup de stress, j’ai eu le soutien de certains collègues, dont une qui a démissionné, qui a dit qu’il fallait qu’on tienne… on se sentait moins seul.

Une fille d’une résidente âgée à […] à Tulle racontait, sa mère n’est pas vaccinée et les enfants non plus et sont en disponibilité…

On prive les gens de soins : le test PCR va être payant – non remboursé – donc les gens malades qui ne pourront pas payer les tests ne se feront pas soigner [la situation s’est calmée depuis]…

On n’aura plus accès aux soins : j’ai rendez-vous chez le pneumologue, il me faudra un test ?

Bon, c’est une gestion financière… C’est obligatoire, avec un contrôleur à l’entrée, mais on peut passer par dessus.

Tu en penses quoi, de la gestion de la crise Covid  depuis un an et demi?

Je pense qu’elle est très mal gérée, ils ont pris des décisions sans prendre les avis des scientifiques, c’est plus une gestion politique que de bon sens.

Tu la vois comment la suite ?

Les élections approchent : il va continuer à nous tenir dans la main : pas trop de manifs, de mouvements… Il va prolonger le pass, ça l’arrange bien.

Les routiers ont le droit d’aller au restaurant, mais en famille le dimanche il leur faut le pass !

Témoignage 5

Tu en penses quoi, du pass-sanitaire ?

Complètement incohérent : parce que je ne vois pas la relation avec l’aspect sanitaire dans le bon sens du terme, de la santé, et autant de privations, de règles strictes, ce n’est pas cohérent par rapport aux informations. C’est sensé protéger la santé des gens, nous informer, et ça n’amène pas à nous protéger.

Et la vaccination ? Covid ?

Je ne suis pas vaccinée pour la Covid, je ne souhaite pas me faire vacciner, en tout cas à l’heure actuelle : je ne suis absolument pas sûre que le vaccin soit au point au vu de ce que j’ai entendu et lu, informé en parallèle, et pas dans les médias mainstream. D’autant plus que, et c’est plus significatif pour moi, les vacciné-es dans la majorité ne le vivent pas très bien : je n’ai pas envie d’avoir ça, surtout qu’on a bien remarqué que ça n’empêchait pas la propagation du virus. Voilà.

Quelle influence sur ta vie professionnelle ?

Le fait que je ne sois pas vaccinée en a une ; je suis « aide à domicile », auprès de personnes dépendantes.

Premièrement les personnes pouvaient avoir peur (elles étaient mes employeurs, ou leurs enfants quand c’était des personnes âgées), elles vivaient le fait que je ne disais pas que je n’était pas vaccinée comme un mensonge.

Deuxièmement, l’agence qui regroupe tous ces employeurs, la forme juridique : carrément [rires] la directrice m’a appelée et elle a été un peu… frontale. Parce que j’étais rentrée dans l’agence sans masque ! J’avais juste oublié… Je voulais juste déposer des papiers (c’était fin juin, avant le pass-s).

Je n’ai pas eu le temps de faire un mètre… La secrétaire m’a aboyé dessus de sortir de l’agence ! Elle ne s’est pas levée du bureau. Je suis restée sur le pas de la porte, et elle n’a pas voulu m’entendre et elle a continué à me crier dessus : « mettez vos documents dans la boite aux lettres ». Et elle a transmis l’incident à la directrice, qui m’a appelée : « Madame X, vous ne rentrerez plus jamais dans mon agence (ah mais, je ne suis pas rentrée…) et j’espère que vous avez pris rendez-vous pour que votre parcours-vaccinal soit effectif au 15 septembre !

– non .

– Ah bon ?

– non non, je n’ai pas l’intention de me faire vacciner. Je ne suis pas sûre de ce qui se passe, ce n’est pas connecté au sens, je ne suis pas sûre de ce qui pourrait m’arriver.

– Ah oui mais moi je ne veux pas risquer quarante-cinq mille euros d’amende si j’emploie quelqu’un qui n’est pas à jour…

– D’accord, envoyez-moi un document contractuel, envoyé à tous les employé-es de l’agence, stipulant ce qu’ils doivent faire. Je prendrai le temps de la réflexion.

– Ah… (elle se radoucit se calme), ah oui je comprends, moi non plus je n’ai pas très envie… »

En fait, je n’ai jamais rien reçu, et d’autres employé-es, relancé-es par mail : pareil.

Donc j’ai continué à travailler, des ménages etc…pas de problème.

Dans la deuxième agence, j’ai eu un papier demandant le pass-sanitaire ; j’ai arrêté. C’est là dans cette agence que je m’occupait de personnes dépendantes. L’agence m’a dit que c’est dommage, parce qu’on sera obligé de dire, attention cette personne n’est pas vaccinée.

Je continue donc à travailler, mais juste le ménage. Mes revenus sont faibles !

J’ai donc d’autres projets développés. Artistiques, avec accueil à la maison.

Et le moral ? La santé ?

Ben, moi c’est mon arrivée ici qui a tout chamboulé [déménagement dans l’année, du Lot]. J’ai perdu un réseau, de la stabilité… Tout ce consortium, pass-s./vaccination/interdictions, ça m’a alerté, l’impact était trop fort, fallait fonctionner différemment. Si je pense gagner des sous, avec ce que je suis : je suis coincée par le système. Donc, je n’ai plus mes ressources, faut précisemment revoir ça. J’ai abandonné mon travail d’aide à la personne. Pourtant travailler me faisait du bien, ça me rassurait. J’ai maintenant des projets artistiques, et de soin. Des objectifs nouveaux, je creuse profondément et j’ai du plaisir à le manifester.

La suite, tu la vois comment ?

Heu… oui… je sais pas faire entrer des gens dans un système… Il faut que des gens se retrouvent ensemble, « administrent la cité » comme on dit. On ne peut pas vivre ensemble sans règles. Mais pour sortir du cadre : faut des trucs logiques. Tu sais faire des choses, ton voisin sait faire des choses et là il faut construire des choses en commun ; nourrir un commun, avec des règles : 2 à 3h par jour c’est suffisant.

Témoignage 6

Tu en penses quoi, du Pass’sanitaire ?

Rien de nouveau [quatre mois après son instauration], c’est insupportable de…de, de créer une vraie discrimination, rupture d’égalité : de liberté d’accès à la culture, aux soins. On est libre de se protéger ou de ne pas se protéger. J’aime bien le triptyque Liberté Egalité Fraternité : sur ce thème, il y a rupture avec une société à deux vitesses, on le sait bien, on en rajoute une couche, technocratique, des gens qui n’ont pas les mêmes droits que les autres, de façon très arbitraire.

La fraternité [est impactée par] le contrôle de l’un par l’autre, tout le monde a un pouvoir de contrôle, avec zèle et délation qui deviennent la norme.

C’est atterrant de voir cet appauvrissement politique, personne ne s’élève contre ça ! Ça fait des années, dans le secteur culturel, qu’on parle de la culture pour tous, des droits culturels. C’est devenu inaudible !

Alors que c’est le discours des politiques, aujourd’hui ! Ça ne pose pas de problèmes pour les gens d’être dans la théorie des discours mais dans les actes c’est le contraire qui se passe.

Et la vaccination anti-covid ?

Je suis hyper-partagé. Ni pour ni contre. J’ai un esprit de contradiction, on ne m’obligera pas, c’est comme le vaccin pour la grippe, [je verrai] avec un avis éclairé. Je suis surpris et consterné : yen a qui cèdent, petit à petit qui se font vacciner alors qu’ils étaient contre, vent debout…

C’est un outil, pour remplacer les lits d’hôpitaux ; avant tout un outil économique.

Quelles conséquences sur ta vie professionnelle ?

Le déclencheur a été la manif du 23 juillet à la cathédrale de Tulle, j’ai exprimé ce que je pensais, pas de pass sanitaire dans ma structure [culturelle] : la Préfecture l’a bien reçu ! La DRAC [Direction Régionale des Affaires Culturelles] a mis la pression sur la Présidente, faut le licencier ! Faut appliquer les règles et respecter la loi. Je suis devenu celui qui concentre les maux de la structure. Les réunions sont à charge contre moi. Départ après 10 ans, figure de la structure qui déstabilise son fonctionnement ; le CA [Conseil d’Administration] va avoir un boulot qu’ils ne mesurent pas. Sous la pression de la DRAC, et la menace de perdre les financements et le label, le CA s’est engouffré dans la brèche légaliste, il a adopté une posture hyper-rigide, en réaction à la mienne. C’est insupportable de cautionner ça, je pars de mon propre chef. En rupture conventionnelle. Toute l’équipe salariée a refusé de contrôler [les entrées], d’être agents de contrôle, même si une partie d’entre eux-elles ne serait pas dérangée par le fait de le faire. Les gens du CA viennent contrôler les salariés, les bénévoles, les intermittents…quand ya le public. Et ils embauchent des vigiles d’une structure privée [pour contrôler les entrées] lors des soirées publiques.

Ta santé, ton moral ?

Jusqu’à mi-septembre, c’était difficile moralement… Je ne dormais pas beaucoup. Le fait d’être tombé d’accord sur les conditions de départ, la date de sortie : cela a rééquilibré les choses. [Ensuite] c’est difficile d’attendre cette date en étant placardisé. Sinon ça va… C’est moral et psychique. Un saut vers l’inconnu…

Tu en penses quoi, de la gestion de la crise Covid ?

… … Ben, c’est heu… C’est absurde, les auto-attestations, bon, tous pareil : à la campagne c’est plus facile qu’en ville. Et puis… je ne nie pas des situations complexes à gérer, à l’hôpital…

Il faut voir les vidéos d’Alévèque, un humoriste, écouter la chanson « Danser encore »… on entend très très peu de paroles différentes, autre ! Il faut penser et comprendre, on nous survend la dangerosité de cette maladie.

Tu la vois comment, la suite ?On a des générations d’enfants et adolescents à l’école et au collège, et les étudiants : sacrifiés alors qu’ils étaient en début de vie autonome ! Ça matérialise, cette période, ce glissement, vers le fait que nos enfants vivront moins bien que nous… Un glissement lent qui s’accélère…

Le rapport à l’autorité m’a été révélé : je n’avais jamais pris ça en pleine gueule. J’avais de la sympathie pour les flics, non… oui, qui faisaient leur travail, et là, dix-sept policiers devant la structure, pour le comprendre dans ma chair !

Témoignage 7

Que penses-tu du penses sanitaire ?

C’est un contrôle social, une atteinte aux libertés fondamentales… Une démarche pour pousser les gens qui veulent aller au cinéma, au restaurant, à se faire vacciner. C’est très infantilisant. Et, le risque, c’est de favoriser une division entre les gens, une mauvaise perception des non-vaccinés.

La vaccination anti-covid ?

On est dans un stade d’expérimentation et les gens sont considérés comme des cobayes. On a eu 9 ans d’étude et d’essais longs sur l’hépatite B, qui a déclenché des scléroses en plaque.

Vaccins, masques etc. c’est du viol à l’échelle mondiale des pensées, des corps… les vaccins ne protègent pas : 3ème dose, en 7 mois. 3Ème dose ! Vivre avec le virus, il faut s’habituer… Je ne suis pas scientifique, mais le vaccin : son efficacité s’estompe et on a aussi des traitements qui ont fait leur preuve.

Le contrôle de la population, c’est l’objectif. Les effets secondaires ok mais c’est surtout une démarche de contrôle des populations et une démarche financière, avec des enjeux financiers.

Quelles conséquences sur ta vie professionnelle ?

Je suis suspendue, depuis le 15 septembre. Educatrice, je n’ai pas de salaire, impossible de s’inscrire comme demandeuse d’emploi. Ma directrice générale m’a reçu, avec le protocole ; « je suis inquiète . » reclassement ? Fallait suivre une formation. Non, vous êtes suspendu. Et sur un autre poste ? Non, l’organigramme est plein. Elle devait se renseigner… et rien. Aucun retour, aucune info. Il n’y a pas eu d’effort de la part de l’employeur pour trouver une solution. Et : ils sont très obéissant par rapport à l’ARS. Quelqu’un du Comité Social Economiqure (qui regroupe les différentes commissions sociale/conditions de travail/questions des travaux etc.) en tant que témoin, n’a rien fait n’a rien dit en ma faveur. Les syndicats : rien. N’ont rien fait. Je suis syndiquée ! C’est la loi, a dit le délégué du CSE. Et les collègues, délégués syndicaux de l’association : rien ne se passe, rien.

Idée : déposer un référé auprès du Conseil des Prudhommes pour discrimination au travail. Une secrétaire de la Médecine du Travail, à St Brieuc, a réussi avec un avocat à déposer sa plainte et bloquer sa suspension.

Je suis vraiment déçu, et le congrès syndical, son invitation, bof… C’est la loi, ya rien à faire. Ya trois semaines, j’ai appris qu’on a le droit de travailler chez un autre employeur, je me suis inscrite en intérim.

Et sur ta santé, ton moral ?

Je suis inquiète… J’ai assuré, sur le plan financier, pour l’instant ça va. Mais je ne veux pas me faire vacciner. Même sur le plan professionnel, je suis prête à rebondir sur des formations autres. Dans le secteur éducatif… Mais mon secteur a évolué et je ne suis plus d’accord avec ce qui existe aujourd’hui. Les directives de l’ARS sont de la propagande pour faire vacciner les enfants dans l’établissement… et on a des familles en difficulté, manipulables… Les sorties de l’après-midi servaient de prétexte pour partir avec l’infirmière se faire piquer ! Super !

Dans le social, l’aide sociale à l’enfance, qui ne dépend pas de l’ARS, on peut exercer.

Tu en penses quoi, de la gestion de la crise covid, depuis plus d’un an et demi ?

Si je devais dire, hi hi hi…c’est un viol à l’échelle mondiale, au niveau de l’esprit, du corps, de la liberté individuelle, et le viol des lois, des textes fondamentaux ! Le « consentement libre et éclairé » !

Dans l’Histoire, on a testé des substances sur le corps des prisonniers, des prostituées, des malades mentaux, des indigènes… On a inoculé la syphilis à des enfants… Il y a e plusieurs textes, « Oviédo », contre ça. Et là, avec une loi…

C’est de la torture psychologique, un bourrage de crâne systématique, qui change tous les jours. Même pour partir en vacances etc.

C’est du chantage, de l’infantilisation, si t’es sage, tu auras…On est dans quelque chose qui s’apparente à de la psychose de masse. Une fabrique du consentement (exemple, il y a un an, on nous disait, il y a une chose qui pourra nous sauver, c’est les vaccins, et hop, 6 mois après, les esprits sont préparés…), ce qui favorise la folie des individus, avec une double injonction (exemple : les masques dans les transports, dans les TGV les grandes lignes faut le pass-sanitaire, mais dans le métro ou pour faire Tulle-Brive non ! C’est incompréhensible, contradictoire, illogique) ;

injonction paradoxale : la stratégie du choc, basée sur la peur. Exemple avec les masques, inutiles en extérieur, dans la rue si on n’est pas entassés…mais on a peur alors on obéit en sachant que c’est incohérent !

Sidération : tu es incapable d’agir, hypnose, les gens sont endormis ! Ils ont réussi leur coup, on a peur les uns des autres ! On vit dans un climat de méfiance, d’agressivité, les masques accentuent la violence.

Pourquoi ça ne fait pas réagir ? Plus le mensonge est gros, mieux ça passe. Et on passe au mensonge suivant.

Comment vois-tu la suite ?

Le manque de professionnels : l’espoir est là, faire lever l’obligation vaccinale. On a fait bosser les soignants pendant qu’ils avaient la covid, et là : on les jette ! On est au bout d’un système qui ne fonctionne plus, le capitalisme. Faut se servir de cette pseudo-crise pour construire des choses parallèles. Dans la culture, les bibliobus, je connais des cinémas « libres »…

Propos recueillis par Jean Pirmotus

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