Cher Père,
J’ai poussé cet été mon voyage jusqu’au lac de la Triouzoune, entre Neuvic et Liginiac, comme vous me l’aviez recommandé. Ici les politiques et les habitants ont agi de concert pour que le lac devienne enfin un lieu de vie vertueux. Un tour de force collectif, puissant et durable. Une expérience heureuse qui inspire désormais tous les visiteurs…
C’est beau ce que l’humain réalise quand il oublie ses intérêts à court terme, quand il pense enfin à l’avenir de ses enfants, de ses petits-enfants, à des cadres de vie bienveillants ! Avec intelligence et apaisement, nous sommes passés d’un cadre pollué de toutes parts à un paradis idyllique qui me fait vibrer de sensations inédites. Toutes les générations ont joué le jeu en fonction de leurs disponibilités, de leurs envies, de leurs expériences, et le résultat est fabuleux ! On se croirait à Bali sans le tourisme de masse.
Un laboratoire indépendant a analysé les eaux, zone par zone ; il a agi sur l’ensemble des installations de rejet des eaux usées et des eaux de ruissellement, comme à Annecy. Désormais, aucun arbre n’est planté à moins d’un kilomètre de la rive s’il y a ajout de produits chimiques dans les fosses de plantations. La société nationale d’électricité a accepté d’en faire un champ salutaire d’expérimentations écologiques en vidant le lac, en nettoyant les berges avec la participation de tous les acteurs, en assurant un débit d’eau régulier. Les algues bleues et les colonies infectes Pectinatella magnifica, ces masses gélatineuses gluantes, ont toutes été évacuées. Les Canadiens ont été de bon conseil sur le sujet.
Le drapeau vert est désormais en place tous les étés, ce qui ravit les milliers de baigneurs. Des douches solaires et des ombrières sont installées sur toutes les plages, les grandes comme les petites. Une promenade piétonne et cyclable fait tout le tour du lac sur 1 m 50 de large minimum, parfois avec des portillons, en passant aussi sur des pontons quand cela dérange certains riverains. Merci à eux de les avoir financés.
Les jet-skis ont été interdits comme à Annecy et au lac Léman : le silence est de mise et cela n’a pas de valeur tellement c’est apaisant. Tous les propriétaires et loueurs de hors-bords de plus de 10 CV ont revendu ces machines bruyantes qui faisaient remonter les algues bleues ou vertes. Merci à tous de les avoir remplacées par de petites barques électriques ! Aucun bateau venant de l’extérieur n’est désormais autorisé afin d’éviter ces millions de bryozoaires qui s’accrochent à leurs coques.
Merci aussi au club nautique qui a fait son mea-culpa. L’école de voile de Neuvic s’est étendue à Neuvic comme à Liginiac avec le stockage et la location de nombreux voiliers, de canoës, de planches à voile de nouvelle génération. Seuls le vent et le soleil dessinent ces activités. La société nationale d’électricité a mis en place au centre du lac un ponton flottant étroit, de 100 mètres de long, équipé plein sud d’un mobilier confortable, d’internet et de panneaux photovoltaïques-ombrières permettant ainsi la recharge électrique des moteurs.
Quel paradis pour le bronzage et la lecture ! Les poissons sont d’ailleurs revenus peupler l’ensemble du lac. Un vrai bonheur pour les pêcheurs qui remettent évidemment à l’eau leurs prises. Le lac de la Triouzoune est devenu en 5 ans un « laboratoire écologique à l’échelle humaine » au service d’un tourisme propre.
Cher Père, cette ambition m’inspire. Merci de m’y avoir fait faire un détour.
Je vais y séjourner régulièrement avec toute notre famille.
Portez-vous bien.
Votre fille Tina.
Par TINA PLUVENC
Bonjour,
Depuis plusieurs mois en passant à proximité des travaux avenue Maillard à Brive je me pose la question : à qui profite le béton?
Je vous propose ces quelques lignes pour une brève.
A qui profite le béton?
C’est la question que beaucoup de Brivistes se posent.
Alors que le parc de la guierle offrait une voie toute trouvée pour les piètons et les cyclistes sur la rive gauche de la Corrèze, le maire de brive fait ériger une voie de béton rive droite; tout le monde ne peut pas construire sa pyramide ou son musée Branly. Grâce à cet encorbellement, piétons et cyclistes pourront humer le doux parfums des pots d’échappement tout proches et oublierons l’herbe verte le parfum des tilleuls et le chant des oiseaux.
Une piste en encorbellement s’imposait davantage de part et d’autre des ponts de la Bouvie ou du Buy ; alors investir(ou gaspiller) plus d’un million d’euros sur ce projet c’est se faire plaisir sur le dos des Brivistes.
Ce dos qui se courbe de plus en plus avec les hausses de prix des services de la ville .
Le discours du maire et de sa presse municipale (ou municipalisée) prône toujours plus d’économies, en nous rebattant les oreilles sur le désendettement de la commune ; alors pourquoi dépenser plus d’un million d’euros pour bétonner 400m de rive droite en oubliant une rive gauche dans le parc de la Guierle : un comportement qui n’intégre aucune préoccupation environnementale.