La science valide l’éducation bienveillante

Même si les bienveillants peuvent parfois être taxés de laxistes, de soixante-huitards attardés ou de faiseurs d’enfants rois, voilà que les neurosciences viennent à leur secours et prouvent… qu’ils ont bien raison !

Éduquer de façon bienveillante, c’est tout d’abord questionner ce que l’on fait vivre à nos enfants. S’arrêter et se demander : « je veux qu’il devienne quoi mon enfant ? ». Lorsque la réponse est « un être libre, responsable, paisible, ouvert, bien dans sa peau, respectueux, heureux », il y a alors fort à parier qu’on s’intéresse à l’éducation bienveillante.

C’est quoi une éducation
bienveillante ?

Une éducation où l’on va toujours chercher à satisfaire les besoins fondamentaux de nos enfants, parce qu’on aura compris qu’ils en ont, qu’ils ne font pas ce qu’ils font pour nous embêter, mais parce qu’ils en ont vraiment besoin. Une éducation où l’on prendra également en compte nos besoins à nous (ce qui signifiera qu’il faudra peut-être apprendre à les repérer). Une éducation qui supprime tous les types de violence, qu’elle soit physique (les châtiments corporels) ou psychologique (cri, menace, chantage, culpabilisation, punition, mise à l’écart). Une éducation où l’on met en place une communication respectueuse de chacun, dans une intention de gestion des conflits « gagnant-gagnant » et sans rapport de pouvoir. Une éducation où l’on enseigne aux enfants l’auto-responsabilisation et la coopération. Une éducation où l’on joue pour s’épanouir.

Et si tout cela en rebute encore certains, coincés que nous sommes dans nos vieux schémas, voilà que de récentes études neuroscientifiques viennent approuver ces choix éducatifs : certaines expériences modifient en profondeur le cerveau des enfants.

Une éducation empathique augmente le volume de l’hippocampe.

Zone du cerveau jouant un rôle particulièrement important en terme de mémoire, l’hippocampe se développe sous l’effet de comportements empathiques : les enfants soutenus et encouragés ont une meilleure mémoire !
En même temps, maintenant que vous le dites, combien de fois ai-je perdu tous mes moyens et mes leçons apprises quand l’adulte en face de moi me faisait peur… ?

Le stress détruit les neurones.

Paroles humiliantes, punitions, ces situations de stress, outre le fait d’être souvent inutiles ou contre-productives, ont pour effet de générer un état de stress dans le corps. Et comme on l’a vu dans le dernier numéro1, le stress engendre la libération d’hormones, le cortisol et l’adrénaline. Ces deux hormones vont « détruire des neurones dans des structures cérébrales particulièrement importantes pour lui »2. Penser clairement, apprendre, réfléchir deviennent alors difficile.

L’éducation bienveillante,
un chemin plutôt qu’une fin

Hop hop hop ! Je vous vois venir ! Vous voudriez en être déjà à la bienveillance suprême ! Stop. Sachez que bienveillance s’applique d’abord à soi-même. Nous sommes sur un chemin, que nous pouvons parcourir parfois à petits, parfois à grands pas. Que nous sommes en droit de le parcourir à notre rythme, en faisant avec ce qui sera le plus difficile à rencontrer : notre propre éducation, que nous avons subie.
Bon courage, mes pensées bienveillantes vous accompagnent.

1 – Voir le N°0 de La Trousse Corrézienne
2 – Pour aller plus loin : http://bit.ly/1JmGHF0

par Delphine Laval

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