Au menu : l’infection urinaire courante ; la cystite
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J’fais pipi, sur le gazon, pour arroser les coccinelles, j’fais pipi… aaaayeu !
Cystite maudite : chaque année, 10 à 20 % des femmes se tapent une infection urinaire. (y’a aussi des hommes, mais beaucoup moins, car leur urètre est plus long que le nôtre et les cochonneries atteignent moins facilement leur vessie).
Les symptômes ne trompent pas : pipi souvent, pression dans la vessie, faux pipi (2 ou 3 gouttes seulement), pipi trouble et qui sent le chacal mort, il peut même y avoir du sang dans l’urine.
Attention, ces signes peuvent cacher une infection plus grave, c’est bien de s’en occuper sans tarder.
Pas de panique pour autant : une cystite, c’est une inflammation de la vessie, et ça se soigne facilement.
Le plus souvent, elle est provoquée par la prolifération de bactéries présentes naturellement dans les intestins, de type Escherichia Coli, nombreuses aux environs de l’anus.
Les causes les plus fréquentes sont le fait de s’essuyer d’arrière en avant (derrière les fesses, le bras, derrière ! ), de porter des sous-vêtements synthétiques, d’utiliser des mousses chimiques (spermicides notamment), le stress, la grossesse, une pénétration anale suivie de pénétration vaginale sans nettoyage des doigts ou du pénis (ou du gode en silicone, ou de la cucurbitacée du moment, respect des saisons oblige…), garder des protections (serviettes, tampons) trop longtemps sans les changer pendant les règles, l’utilisation d’un diaphragme comme moyen contraceptif (il comprime l’urètre) et enfin, dommage les filles, des relations sexuelles intenses et fréquentes avec un nouveau Jules après une longue période d’abstinence (cette cystite-là, on l’appelle la « cystite de la lune de miel » !).
Que faire ?
On s’occupe d’abord de notre flore intestinale et vaginale : on peut prendre des probiotiques, en interne et en externe, et on fait une petite diète alcaline. Fruits, amandes, poireaux, navets, c’est ok ! Café, thé, viande, farines blanches, sucre, épices, alcool… vade retro !
On boit de bonnes quantités d’eau (au moins 2 litres par jour), et beaucoup à chaque prise ; 50 ml à chaque fois sollicitera moins vos reins et votre vessie que boire par petites gorgées toute la journée.
Pour celles qui en ont régulièrement, aucune hésitation : à raison d’un verre par jour, mettez le jus de canneberge (ou cramberry), bio et sans sucres ajoutés, au menu quotidien. Si on trouve le goût trop acide, on peut le diluer sans problème. C’est la plante que les amérindiens utilisaient pour tous leurs problèmes de rein et de vessie.
On peut aussi trouver de la canneberge en gélule (uri-fort, par exemple), à prendre en préventif et/ou curatif, souvent plus concentrée et efficace.
Pour celles qui n’ont pas peur des huiles essentielles (si vous êtes enceinte, abstenez-vous), certaines sont très efficaces sur les germes urinaires : Origan d’Espagne, Cannelle de Ceylan, Cannelle de Chine, Thym rouge, Sarriette des montagnes, Tea-tree, Cajeput, Niaouli, Myrte, Santal, et bien sûr… Canneberge.
Pas la peine de toutes les acheter ; 3 au choix suffisent → prendre 2 gouttes de ces 3 huiles 4 à 5 fois par jour sur un support.
Il existe aussi des mélanges d’HE prêts à l’emploi comme « Cystactif » (trouvable sur le net).
Pour finir, les petits trucs pour éviter de remorfler dans deux mois :
Post coïtum, un petit pipi systématique ; on évite les pantalons trop serrés et la lingerie synthétique ; on s’essuie toujours de l’avant vers l’arrière (si on est en surpoids, et que c’est difficile, on peut se laver les fesses à l’eau dès que c’est possible) ; on ne se retient pas d’aller faire pipi, on y va, quelque soit notre activité/métier/patron ! Et surtout, on n’oublie pas de boire, on n’est pas des chamelles.
Voilà les filles ; et n’oubliez pas, ni dieu, nichons !