Liste rouge des associations corrézienne, ça continue !

Cela fait trois ans que nous documentons des attaques ciblées sur la scène associative corrézienne. Cela se matérialise souvent dans les financements qui ne tombent pas, et le mot discrétionnaire arrive vite dans la conversation, les subventions ne sont pas de droit, c’est comme ça, circulez il n’y a rien à voir.

Mais ! Non ! Il existe bel et bien une inégalité de traitement.
Nous recevons régulièrement des témoignages qui le confirment, de sources diverses et variées, qui nous rapportent les mêmes histoires, avec peu ou prou les mêmes mots.

Dernier exemple en date :
La compagnie de musique Les Oiseaux Cie, anciennement Aquaserge Cie, domiciliée à Treignac.
Le groupe existe depuis une vingtaine d’années, ils ont plus d’une douzaine d’albums et d’EP1 à leur actif. En 2021 à la sortie du covid, ils déclarent leur association en préfecture pour s’autonomiser dans leur production musicale.
En 2023, Aquaserge dépose sa première demande de subvention à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), et l’obtient.
Cette année, début 2024, au moment de déposer leur dossier à la DRAC, on leur signale qu’ils n’auront pas de subvention, car la structure est fichée par le préfet.
Ils décident de déposer la demande quand même, leur dossier passe devant la commission d’experts, onze sur douze se prononcent en leur faveur, la commission accorde son soutien au projet. Les autres associations sont notifiées, mais pas eux. Le délai de réponse habituel se passe mais la réponse ne vient pas.
Que penser ? Plusieurs membres de l’association résident à Tarnac. Une ex-inculpée de l’affaire Tarnac fait partie de la troupe. Est-ce que certains lieux, certaines personnes sont marquées à vie ?
Qui a le droit de faire de la musique ? Qui a le droit d’être payé pour faire son métier ? Pourquoi le ministère de l’Intérieur, par ses préfectures, intervient-il au sein d’un autre ministère ? Vertige, est-ce qu’on a atteint un point de bascule ?

  1. Format musical apparu dans les années 1950 comportant moins de pistes qu’un album.

Par APRIL O’NEIL